mardi 30 septembre 2014

Accommodements pour les étudiants atteints du TDAH

Bonjour à tous,

La semaine dernière, je vous ai mis plus en contexte au sujet des troubles du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et des réalités des diagnostics de nos jours. Rappelons-nous ce qu’est le TDAH. Selon Johanne Perreault D. Psy et Annick Vincent, MD:

Le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un problème neurologique qui peut entraîner des difficultés à moduler les idées (inattention), les gestes (bougeotte physique), les comportements (impulsivité) et les émotions (hyper-réactivité émotionnelle). Le TDAH touche environ 5 à 8% des enfants. [1]

Aujourd’hui, j’aimerais vous donner plus d’informations concernant les services offerts pour les gens souffrant de ce trouble. Il y a différents types de services tout dépendants si l’élève se situe au milieu primaire, secondaire, collégial ou universitaire. Encore une fois, nous ne pouvons atteindre ces services sans faire aucune démarche. On doit être en mesure, bien entendu, de prouver que nous sommes bel et bien atteints de se trouble, et que les professionnels puissent en constater la problématique.
Lorsque l’élève est atteint du TDAH au primaire ou au secondaire, les interventions sont plutôt semblables. Il est important de la part des enseignants d’essayer de mettre toutes les chances du côté de l’élève pour lui venir en aide avant de le lui prescrire immédiatement de la médication. Ces interventions sont parfois suffisantes pour certains enfants. Plusieurs mesures peuvent être établies pour aider l’élève à réussir malgré ce trouble. On peut asseoir l’enfant en avant de la classe, lui donner des tâches lui permettant de bouger (aider à distribuer des feuilles), asseoir l’enfant avec un TDAH avec des enfants qui n’en sont pas atteints, permettre à l’enfant un casque d’écoute lorsqu’il doit effectuer des tâches individuelles et favoriser à l’enfant des pauses régulières. Il est évident que l’enfant aura besoin de soutien à l’école sur une base quotidienne. Les parents jouent également un rôle très important, car ils doivent s’assurer avec l’enseignant du bon déroulement de leur enfant.

Pour des cas plus sévères, il est suggéré de fournir à l’enfant un environnement de travail structuré (code de couleur, place stratégique dans la classe, afficher les horaires au tableau), de lui fournir un espace de travail privé et des espaces d’apprentissage (coin lecture, espace pour les travaux manuels). Si même après ces nombreuses interventions la situation de l’enfant demeure très problématique, la médication peut être envisageable. Nous devons être conscients que la médication n’est pas un instrument magique. Elle ne donne pas du jour au lendemain la capacité aux élèves de tout comprendre sans ne plus mettre aucun effort. La médication joue un rôle de lunette d’accent. Elle permet aux élèves de se concentrer sur ce qui est dit en classe ou sur ce qu’ils lisent, sans être constamment dérangés, comme avant, par tout ce dont ils les entourent. Bien entendu, certains élèves malgré leur médication ont tout de même besoin de soutien de la part des professeurs. Parfois, ils doivent même encore utiliser la majorité des services décrits plus haut.

Pour ce qui est des adaptations scolaires au niveau collégial et universitaire pour le TDAH, différents accommodements sont permis. Ceux-ci peuvent varier d’une école à une autre, c’est alors la responsabilité de l’élève de contacter son établissement d’étude et de bien s’informer des services adaptés offerts. Généralement, il est demandé aux élèves d’apporter une attestation médicale et un formulaire rempli par son médecin et un autre professionnel, comme un psychologue. C’est des démarches assez complexes et, selon moi, nécessaires pour qu’il n’y ait pas usage excessif de ces services. Les élèves ont généralement le droit de faire leurs examens dans une salle calme et silencieuse séparée du reste du groupe. Dans certains cas, il peut être accordé à certains étudiants du temps supplémentaire pour réaliser leurs examens. Des étudiants peuvent également être suivis par un tuteur pour mieux fonctionner, ou encore avoir droit aux écouteurs pour couper les bruits environnants pendant les examens. Pour les jeunes qui éprouvent une grande difficulté en orthographe, il leur est souvent permis d’utiliser des logiciels spécialisés, tels qu’Antidote, pour les aider à corriger leurs erreurs. Les élèves nécessitant en raison de leur TDAH l’utilisation d’un ordinateur pour pouvoir utiliser les logiciels spécialisés peuvent être admissibles à une subvention gouvernementale pour l’achat de celui-ci. Ce processus est très complexe et nécessite plusieurs preuves et documentations.

Pour conclure, j’espère que tous ces renseignements ont pu vous donner une bonne idée de ce qu’on peut offrir comme services à nos enfants dans les écoles pour les aider à bien réussir malgré leur trouble de déficit d’attention. Je parlerai la semaine prochaine des conséquences autant positives que négatives que ce trouble peut entrainer.

Au plaisir !



[1] Clinique Focus. (2013). Enfants TDAH : recommandations pour l’école primaire et secondaire. Repéré à  http://www.attentiondeficit-info.com/pdf/tdah-adaptations-scolaires-primaire-secondaire.pdf

lundi 22 septembre 2014

Arrêtons nos préjugés

Bonjour à tous,

Tout le monde a probablement déjà entendu parler des troubles du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Les gens ont souvent cette tendance à rattacher ce trouble comme étant une maladie mentale. Je trouve ce terme trop intense, sachant très bien ce qu’est ce trouble. Selon moi, le TDAH n’est pas du tout une maladie mentale, loin de là. Plusieurs personnes de mon entourage en sont diagnostiquées, moi y comprise. J’ai la chance de côtoyer ces gens quotidiennement, ce qui m’a alors permis d’en apporter plusieurs observations au fil des ans. Je veux vous transmettre par le biais de ce blogue une vision réelle des procédures de diagnostics dans notre monde d’aujourd’hui. Également, vous informer sur les services offerts par les écoles, qu’elles soient d’ordres primaires, secondaires, collégiales ou universitaires. De plus, expliquer ce que ce trouble implique comme conséquences chez les élèves et l’importance de bien le traiter. Mais tout d’abord, j’aimerais donner une meilleure idée de ce qu’est le TDAH et peut-être enlever tous les préjugés que nous y associons souvent.

Premièrement, il est bon de savoir que tous les cas diagnostiqués sont différents les uns des autres. Personne ne vit ce trouble avec la même intensité et de la même manière. Les gens peuvent se rendre compte qu’ils en sont atteints, peu importe leur âge. Je vous donne ici l’exemple de mon frère aîné qui a été diagnostiqué à l’âge de huit ans et moi-même à l’âge de vingt ans. Certaines personnes pensent que trop de gens essaient d’obtenir un diagnostic du TDAH et que cela est loin d’être une nécessité. Mon opinion est assez partagée à ce sujet. J’ai souvent entendu dire que les gens réussissaient avant sans toute cette médication, alors pourquoi en aurait on besoin maintenant? Je crois au contraire que l’avancement des technologies nous a apporté cette chance de pouvoir aider les gens en difficultés. Alors, pourquoi ne pas en profiter et mettre toutes les chances de notre côté? Un petit bémol peut par contre en découler. Comme dans tous les domaines de la vie il faut faire attention aux abus et s’assurer que seulement les personnes dans le besoin aient le droit de bénéficier de ces ressources.

Il est vrai, je ne vous le cacherai pas, que certains étudiants réussissent à obtenir une prescription alors qu’ils n’en ont pas du tout besoin. J’en ai vu beaucoup et j’ai même vu des gens qui revendaient leurs médications à d’autres en périodes intenses d’examens. C’est rendu « in », pardonnez-moi l’anglicisme, et les gens ne considèrent pas l’importance de cette médication. Ils ne sont pas assez informés de tout ce que le TDAH implique. Le « monde étudiant » dans lequel ont vit présentement est devenu tellement compétitif que les étudiants sont près à tout, même à mettre leur santé en péril, pour pouvoir performer toujours plus. Je trouve ces comportements dommages, car il ne faut pas oublier que la majorité des gens diagnostiqués en sont réellement atteint et nécessitent d’être sous médication. Mais c’est à la suite d’un nombre élevé de comportements comme ces derniers que les gens développent des préjugés envers toute la population touchée de près ou de loin. Et malheureusement, les personnes dans le réel besoin doivent en évoquer les conséquences.

Selon moi, les tests de diagnostics ne sont pas assez spécifiques et difficiles à passer. Dans ce sens où il est facile pour n’importe qui, qui a le désir de se procurer de la médication, de mentir et d’inscrire les réponses logiques afin d’être diagnostiqué. C’est la responsabilité des spécialistes dans ce domaine de faire en sorte que seulement les cas réels soient diagnostiqués. Rendre l’accès et les démarches plus complexes serait un bon moyen selon moi d’y retrouver seulement les personnes dans le besoin. C’est tellement facile aujourd’hui que tout le monde pourrait tenter sa chance à défaut de ne pas obtenir l’accord du médecin. Alors en rendant les démarches plus complexes, ça permettrait de décourager une bonne partie des gens qui n’en ont pas réellement besoin.  


En espérant que toutes ces informations ont pu vous aider à vous former une meilleure idée au sujet des troubles du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité.

Au plaisir !