Bonjour à tous,
La semaine dernière,
je vous ai mis plus en contexte au sujet des troubles du déficit d’attention
avec ou sans hyperactivité (TDAH) et des réalités des diagnostics de nos jours.
Rappelons-nous ce qu’est le TDAH. Selon Johanne Perreault D. Psy et Annick
Vincent, MD:
Le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)
est un problème neurologique qui peut entraîner des difficultés à moduler
les idées (inattention), les gestes (bougeotte physique), les comportements
(impulsivité) et les émotions (hyper-réactivité émotionnelle). Le TDAH touche
environ 5 à 8% des enfants. [1]
Aujourd’hui, j’aimerais vous donner plus d’informations
concernant les services offerts pour les gens souffrant de ce trouble. Il y a
différents types de services tout dépendants si l’élève se situe au milieu
primaire, secondaire, collégial ou universitaire. Encore une fois, nous ne
pouvons atteindre ces services sans faire aucune démarche. On doit être en
mesure, bien entendu, de prouver que nous sommes bel et bien atteints de se
trouble, et que les professionnels puissent en constater la problématique.
Lorsque l’élève est atteint
du TDAH au primaire ou au secondaire, les interventions sont plutôt semblables.
Il est important de la part des enseignants d’essayer de mettre toutes les
chances du côté de l’élève pour lui venir en aide avant de le lui prescrire
immédiatement de la médication. Ces interventions sont parfois suffisantes pour
certains enfants. Plusieurs mesures peuvent être établies pour aider l’élève à
réussir malgré ce trouble. On peut asseoir l’enfant en avant de la classe, lui
donner des tâches lui permettant de bouger (aider à distribuer des feuilles),
asseoir l’enfant avec un TDAH avec des enfants qui n’en sont pas atteints,
permettre à l’enfant un casque d’écoute lorsqu’il doit effectuer des tâches
individuelles et favoriser à l’enfant des pauses régulières. Il est évident que
l’enfant aura besoin de soutien à l’école sur une base quotidienne. Les parents
jouent également un rôle très important, car ils doivent s’assurer avec
l’enseignant du bon déroulement de leur enfant.
Pour des cas plus sévères, il
est suggéré de fournir à l’enfant un environnement de travail structuré (code
de couleur, place stratégique dans la classe, afficher les horaires au
tableau), de lui fournir un espace de travail privé et des espaces
d’apprentissage (coin lecture, espace pour les travaux manuels). Si même après
ces nombreuses interventions la situation de l’enfant demeure très
problématique, la médication peut être envisageable. Nous devons être conscients
que la médication n’est pas un instrument magique. Elle ne donne pas du jour au
lendemain la capacité aux élèves de tout comprendre sans ne plus mettre aucun
effort. La médication joue un rôle de lunette d’accent. Elle permet aux élèves
de se concentrer sur ce qui est dit en classe ou sur ce qu’ils lisent, sans être
constamment dérangés, comme avant, par tout ce dont ils les entourent. Bien
entendu, certains élèves malgré leur médication ont tout de même besoin de
soutien de la part des professeurs. Parfois, ils doivent même encore utiliser
la majorité des services décrits plus haut.
Pour ce qui est des
adaptations scolaires au niveau collégial et universitaire pour le TDAH,
différents accommodements sont permis. Ceux-ci peuvent varier d’une école à une
autre, c’est alors la responsabilité de l’élève de contacter son établissement
d’étude et de bien s’informer des services adaptés offerts. Généralement, il
est demandé aux élèves d’apporter une attestation médicale et un formulaire
rempli par son médecin et un autre professionnel, comme un psychologue. C’est des
démarches assez complexes et, selon moi, nécessaires pour qu’il n’y ait pas usage
excessif de ces services. Les élèves ont généralement le droit de faire leurs
examens dans une salle calme et silencieuse séparée du reste du groupe. Dans
certains cas, il peut être accordé à certains étudiants du temps supplémentaire
pour réaliser leurs examens. Des étudiants peuvent également être suivis par un
tuteur pour mieux fonctionner, ou encore avoir droit aux écouteurs pour couper
les bruits environnants pendant les examens. Pour les jeunes qui éprouvent une
grande difficulté en orthographe, il leur est souvent permis d’utiliser des
logiciels spécialisés, tels qu’Antidote, pour les aider à corriger leurs
erreurs. Les élèves nécessitant en raison de leur TDAH l’utilisation d’un
ordinateur pour pouvoir utiliser les logiciels spécialisés peuvent être admissibles
à une subvention gouvernementale pour l’achat de celui-ci. Ce processus est
très complexe et nécessite plusieurs preuves et documentations.
Pour conclure, j’espère que
tous ces renseignements ont pu vous donner une bonne idée de ce qu’on peut
offrir comme services à nos enfants dans les écoles pour les aider à bien
réussir malgré leur trouble de déficit d’attention. Je parlerai la semaine
prochaine des conséquences autant positives que négatives que ce trouble peut
entrainer.
Au plaisir !
[1] Clinique Focus. (2013).
Enfants TDAH : recommandations pour l’école primaire et secondaire. Repéré
à http://www.attentiondeficit-info.com/pdf/tdah-adaptations-scolaires-primaire-secondaire.pdf